Des pavés à la plage Mai 68-2018 gaelle kermen-liens-archives-bibliographie-contacts

Des pavés à la plage, Mai 68 vu par une jeune fille de la Sorbonne

Mai68Vignette

Dans mon livre sur Mai 68, publié le 27 mai 2018, je recense les liens à mes archives depuis 1997, ainsi que ma bibliographie depuis 2010.


Gaelle Kermen site archives

Le Fonds Kerantorec, site d’archives de 1997 à 2008 http://mhledoze.free.fr/site_A_V.html

cette soif jamais ressentie http://mhledoze.free.fr/ecrits/mai68/soif.html.

la chienlit c’est lui http://mhledoze.free.fr/ecrits/mai68/poesie.html.

les fresques de nanterre http://mhledoze.free.fr/ecrits/mai68/fresques.html.

telerama : article gerard pangon  http://mhledoze.free.fr/ecrits/mai68/telerama.html.

Un Souvenir de Roberto Matta en Mai  68 Paris  http://mhledoze.free.fr/requiem/celebrites/Matta.html.

la photo du Che par Alberto Korba en 67 http://mhledoze.free.fr/ecrits/mai68/che.html.

VAGABONDAGES DE MAI http://mhledoze.free.fr/ecrits/mai68/AYMai68.html.

archives d’aquamarine 67 | Flickr ». https://www.flickr.com/photos/gaelle_kermen/albums/72157623669287602.

Des Tibétains en grève de la faim en 88 http://mhledoze.free.fr/melanie/index.html

Souvenirs de mes disparus http://mhledoze.free.fr/requiem/index.html

Yves Samson http://mhledoze.free.fr/atelierdYS/


Gaelle Kermen bibliographie


Guides Pratiques

Scrivener plus simple pour Mac. ACD Carpe Diem. Guide Pratique Kermen  1. Kerantorec, 2016.

Scrivener plus simple pour Windows. ACD Carpe Diem. Guide Pratique Kermen  2. Kerantorec, 2016.

Scrivener plus simple pour iPad et iPhone, ACD Carpe Diem. Guide Pratique Kermen  3. Kerantorec, 2016.

Smashwords plus simple pour les francophones, ACD Carpe Diem. Guide Pratique Kermen  4. Kerantorec, 2017.

Scrivener  3.0 Introduction aux Tutoriels anglais, ACD Carpe Diem. Guide Pratique  5. Kerantorec, 2018.

Scrivener  3 plus simple, guide francophone de la version 3.0 pour Mac, Guide Pratique  6. Kerantorec, 2018.


Cahiers des Années 1960-70

Kermen, Gaelle.
Aquamarine  67. 2e éd. Smashwords, Inc, 2010
#01 Au Loin un Phare. 2e éd. Smashwords, Inc, 2010.
#02 Le Vent d’Avezan. 1re éd. Smashwords, 2010.
#03 Le Soleil dans l’Oeil. 1re éd. ACD Carpe Diem, 2011.
#04 Les Maquisards du Bois de Vincennes. 1re éd. ACD Carpe Diem, 2011.


Autres publications

Kermen, Gaelle.
Aquamarine Revisited, Édition du Cinquantenaire. ACD Carpe Diem. Archives. Kerantorec, 2017.

Kermen, Gaelle, Morpain, Jakez.
Le Festival de Wight vu par 2 Frenchies. ACD Carpe Diem. Archives. Kerantorec, 2017.

Kermen, Gaelle.
Des Pavés à la plage, Mai  68 vu par une jeune fille de la Sorbonne, ACD Carpe Diem. Archives. Kerantorec, 2018.


Gaelle Kermen contacts

gaellekermen.net (écriture)

aquamarine67.net (archives)

hentadou.wordpress.com (voyages)

kerantorec.net (chantiers, jardin, cuisine)

Pages auteur sur Amazon, Apple, Iggybook, Smashwords

Facebook : gaellekermen

Twitter : @gaellekermen


Gaelle Kermen, Kerantorec, le 8 juin 2018

Extrait de Des pavés à la plage, Mai 68 vu par une jeune fille de la Sorbonne

En exclusivité numérique sur Amazon tout l’été 2018
Bientôt en deux versions papier broché : format normal et format grandes lettres


Souvenir de Jakez Morpain (1947-2018) qui nous a quittés le 31 mai 2018. Cousin compagnon photographe de mes chemins en 67, 68, 70, 97. Trugarez, Jakez !

Combat Nº 7420 Vendredi 24 Mai 1968

Journal de Paris devise : « de la Résistance à la Révolution »

Combat_24_mai

LA JOURNÉE-CLÉ

  • De l’ampleur de la manifestation de ce soir dépend l’évolution de la situation
  • A 20 heures à la T.V. de Gaulle va menacer, apaiser et promettre
  • Dans toute la France les paysans manifestent leur inquiétude devant les échéances européennes

Extrait de l’éditorial

A l’heure où sont écrites ces lignes, on ne connaît pas encore le bilan des violentes manifestations qui ont éclaté hier soir au Quartier Latin. Si elles ont atteint ensuite l’ampleur que l’on sait, et si de nombreux étudiants s’y sont joints, ce n’est pas pour répondre à un mot d’ordre. Les dirigeants étudiants et enseignants qui ne portent aucune initiative de cette nouvelle émeute, désiraient garder toutes leurs forces pour la manifestation de ce soir, dont la signification est précise. Les incidents survenus la nuit dernière risquent de compromettre la grande démonstration à laquelle se préparent l’UNEF, le SNE-Sup et les comités d’action. Ceux qui en redoutaient l’ampleur, c’est-à-dire le gouvernement et la CGT, auront de bonnes raisons de se féliciter d’un contretemps aussi opportun. (…)
Nous disions hier que l’évolution de la situation dépendait désormais de la rue. La CGT n’accepte pas, pas plus que le gouvernement, que tout dépende de la rue. Alors, cet après-midi, elle va chercher à dominer la rue pour étouffer les forces qui la gênent, et qui sont l’expression de la contestation la plus authentique et la plus généreuse. (…)
Peut-être en viendront-ils à bout dans l’immédiat, tant est puissante la conspiration de l’ordre établi. Mais la poussée de cette révolte est désormais irrésistible, et elle mènera à de nouveau et plus dramatiques affrontements qui chaque fois éroderont un peu plus la société en place.
Le mouvement est désormais engagé. Le discours du général de Gaulle, ce soir, ne le freinera pas. Les mots qu’il emploiera ne sonneront pas aux oreilles de la jeunesse. De toutes façons, il ne comprend pas ce qu’elle veut. Il ne l’a jamais compris. Et la réponse qu’il lui donne depuis quelques jours ne fait que la séparer un peu plus de la société qu’elle conteste.
Philippe TESSON


Étudiants et jeunes travailleurs se rassemblent à 18 h 30

à Stalingrad, à la Porte des Lilas, à la Porte de Montreuil, à la Place Clichy d’où ils convergeront vers la gare de Lyon

La CGT appelle de son côté la population à manifester sa solidarité avec les grévistes : à Paris cet après-midi défilé de la place Balard à Austerlitz et de la Bastille au boulevard Hausmann


Émeute spontanée et violente hier au Quartier Latin

Les dirigeants étudiants et enseignants n’ont pris aucune part à son initiative

  • La CFDT se dit solidaire des étudiants et prête à coordonner son action avec l’UNEF.
  • M. André Barjonet, l’un des dirigeants de la CGT, démissionne.
  • Cohn)Bendit annonce son intention de forcer la frontière cet après-midi à Strasbourg.

(Extrait) A DE GAULLE par Maurice Clavel

« Le mouvement de notre jeunesse, et particulièrement de ceux qu’on appelle les enragés ou trublions, est spirituellement magnifique. Il rend l’espoir à notre pays et à d’autres. Pour ma part, j’y retrouve à peu près ce qu’avait rêvé la jeune résistance française – communiste comprise, en dehors de l’appareil stalinien. Et voici qu’aujourd’hui mes élèves de philosophie, les meilleurs, les plus pensifs, ont lutté sur les barricades. Voici que le désordre a quelque chose de constructif et de prometteur. Voilà pourquoi le mot chienlit, s’il est vrai que le général de Gaulle l’a prononcé, est un crime contre lui-même.
Un crime et une sottise. Si le général de Gaulle fait tout pour briser l’hégémonie américaine, comment peut-il refuser que la jeunesse française se révolte de toute sa générosité contre la société américaine, source, substance et but de cette hégémonie ? Comment a-t-il pu, lui, que l’on pouvait croire d’essence spirituelle, nous imposer ce monde et ce genre de vie matérialiste, aliénant, désespérant ? Il y a là une sorte de péché contre l’esprit, que le sursaut de notre jeunesse rachète, aux yeux de notre histoire future. » (…)


Gaelle Kermen, Kerantorec, le 22 mai 2018

Mai 68 : la Une du Nouvel Observateur, le film de Michel Cournot à Cannes

Première Une de Mai 68 : le Nouvel Observateur du 30 avril au 7 mai 1968

Le film de Michel Cournot à Cannes

Très émue de commencer cette série de publication de Unes de journaux d’archives par la couverture de la revue Le Nouvel Observateur avec le profil de Cournot.

Une68_NouvelObs.JPG

Au cours de ma vie, il m’est arrivé de raconter certains éléments essentiels de mes années 60, je parlais alors de l’importance qu’avait eu, au début de mes études, ma lecture hebdomadaire des articles de Michel Cournot sur le cinéma dans Le Nouvel Observateur auquel j’étais abonnée. Parfois, j’ai rencontré des gens qui lisaient aussi le Nouvel Observateur rien que pour les chroniques de Cournot. Nous nous reconnaissions admirateurs de Cournot, soudain émus et nostalgiques d’une époque révolue. Les adorateurs de Cournot sont aussi décalés en cinéphilie que les fans de Kevin Ayers en musique pop des années 70 ou les lecteurs de Malcolm Lowry en littérature anglo-saxonne des années 50. Une espèce à part, avide de champs inexplorés, de découvertes enthousiastes, hors des chemins balisés par la mode imposée. Nous formions presque une société secrète.

Michel Cournot fait partie des personnes qui m’ont donné envie d’écrire et m’y ont encouragée. Son univers était toujours hors des sentiers battus, mais il nous faisait, dans un simple article, vibrer de tant de façons qu’on se sentait régénéré pour la semaine, dans l’attente du jeudi suivant pour le prochain article.

En avril 68, juste avant les événements de Mai qui allaient annuler le Festival de Cannes pour la première fois depuis sa création, Michel Cournot n’était plus critique de cinéma au Nouvel Observateur. Il avait été viré dès 1966, parce que les lecteurs normaux n’aimaient pas qu’il «  parle de tout, sauf de cinéma ».  Il avait été remplacé par Jean-Louis Bory, qui avait eu le prix Goncourt pour son roman Mon village à l’heure allemande.

Michel Cournot avait tourné un film Les Gauloise bleues. Il devait être projeté au Festival de Cannes. Le Festival n’a pas eu lieu. Cournot n’est pas entré dans l’histoire du cinéma. Mais il est resté dans le cœur et la mémoire de quelques uns d’entre nous, qui lui rendons encore hommage après plus d’un demi-siècle.

De la revue, je n’ai gardé que la couverture dans mes archives.

Les hasards des déménagements impliquaient des choix, j’ai arraché la couverture de ce numéro de Mai, sans doute quand, au mois de juin 1968, j’ai brûlé beaucoup de papiers avant de quitter la rue Visconti où j’habitais avec mon révolutionnaire malgache, Michel Bablon. Il m’a fait brûler des revues cubaines qui pouvaient être compromettantes si une descente de police arrivait dans l’appartement que nous avions prévu de quitter par les toits… Je ne pouvais pas brûler Cournot !

Une68_Cournot.JPG

Je regrette de n’avoir pas conservé la collection des numéros du Nouvel Observateur, restées chez mes parents à Saint-Leu-la-forêt, qui ont dû aussi faire des choix quand ils sont revenus habiter en Bretagne.

J’ai gardé les livres de Michel Cournot dans ma bibliothèque, près de ceux de son neveu Patrice Cournot. Tous deux ont été des phares dans ma vie.

Bibli_Cournot2.JPG
Bibliothèque : livres de Michel et Patrice Cournot (archives personnelles)

J’aimerais tellement pouvoir relire tous les articles de Cournot.

Ils mériteraient une réédition dans un recueil dédié à son souvenir, rien que pour lui.

Gaelle Kermen,

Kerantorec, le 30 avril 2018


Livres de Michel Cournot : Le premier spectateur et Enfants de la Justice

Livres de Patrice Cournot : Le jour de gloire, Le bonheur des autres, Le retour des Indiens Peaux-rouges


Mes cahiers sur cette époque : Le vent d’Avezan et Le soleil dans l’œil.


Gaelle Kermen, Kerantorec, le 30 avril 2018

Blog auteur : gaellekermen.net

Extrait de Des pavés à la plage, Mai 68 vu par une jeune fille de la Sorbonne


Pour en savoir plus sur le film de Cournot à Cannes :

https://www.festival-cannes.com/en/films/les-gauloises-bleues

Sur l’attitude de Michel Cournot pendant les événements de Mai 68, voir :

http://www.cannes.com/fr/culture/cannes-et-le-cinema/le-festival-de-cannes/histoire-du-festival-de-cannes/de-1939-a-nos-jours/les-annees-70-un-nouveau-depart-apres-la-crise-de-mai-1968.html

« Les réalisateurs Milos Forman, Jan Nemec, Michel Cournot, Salvatore Samperi et Mai Zetterling ont un film engagé en compétition mais, témoins de la scène, ils se rangent immédiatement aux côtés des contestataires et se retirent du concours, encourageant les autres candidats et les membres du jury à les rejoindre. »