Journal de Paris devise : « de la Résistance à la Révolution »
Trois promesses…
M. DEBRÉ : l’austérité
- Le ministre des Affaires Étrangères laisse prévoir une nouvelle répartition des masses budgétaires au détriment des programmes militaires, de certains programmes civils et de l’aide aux pays sous-développés.
- Il n’affirme pas que la France respectera l’échéance européenne du 1er juillet.
M. POMPIDOU : la fermeté
- Le Premier Ministre mettra « hors d’état de nuire un certain nombre de gens qui vont essayer de troubler les élections ».
- Il annonce que les incidences de la crise sociales sur le plan économique et financier seront lourdes.
M. ORTOLI : une nouvelle Université conçue selon trois directions
- une refonte de la structure des Facultés
- une nouvelle forme et un nouveau contenu des enseignements
- une ouverture vers des débouchés professionnels
L’ODÉON FERMÉ APRÈS SON ÉVACUATION
- Après l’expulsion des Katangais, la Sorbonne est livrée aux balayeurs.
LE PATRONAT RÉCLAME DES MESURES D’URGENCE
- et notamment des facilités financières et fiscales et la liberté des prix
Métallurgie : négociations difficiles
Un croche-pied de Pompidou à Giscard
- Il oppose un concurrent UDR à M. Poniatowski.
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(extrait) ODÉON : E finita la comedia par Jean-Claude KERBOURC’H
« Après que les étudiants ont expulsé les « Katangais » de la Sorbonne, la police fait évacuer l’Odéon
- 2 h Tous les étudiants sont évacués de la Sorbonne par le Comité d’Occupation. Seuls demeurent les Katangais et le « service d’ordre.
- 4 h Ultimes négociations entre le Comité d’occupation de la Sorbonne et les « Katangais ». Jacques Sauvageot, président intérimaire de l’U.N.E.F., participe aux négociations.
- 4 h 30 Les « ‘Katangais » demandent un répit de douze heures et font savoir qu’ils accepteraient de sortir de la Sorbonne à 17 h 30 (vendredi 14 juin)
- 5 h Dans la cour de la Sorbonne, le service d’ordre, auquel se sont jointes des équipes de différentes facultés, se rassemble, tandis que circulent des consignes d’assaut.
- 5 h 30 Le service d’ordre des étudiants annonce un dernier ultimatum de dix minutes.
- 5 h 40 Les bagarres commencent. Mêlée confuse, poursuites dans les couloirs, éclatement des explosifs et des cocktails Molotov qui apparaissent dans les mains des uns et des autres. Coups, hurlements, vitres qui volent en éclat, sang sur le sol.
- 5 h 48 Plusieurs voitures de pompiers alertés par une estafette de la Sorbonne arrivent.
- Peu après 6 heures, tandis que les pompiers éteignent des débuts d’incendies, les « Katangais » sortent un à un de la Sorbonne par une des poternes de la rue Saint-Jacques. Ils rejoignent l’Odéon où ils sont accueillis par des embrassades.
- 9 h D’importantes forces de police cernent l’Odéon théâtre de France. M. Grimaud, préfet de police, dirige en personne l’opération.
Quand je sors du théâtre, il n’y a cependant aucune force de police. À la Sorbonne, on a retroussé ses manches pour balayer la cour, les couloirs et les amphis. On veut faire une faculté toute propre. »

Gaelle Kermen, Kerantorec, le 5 juin 2018
Extrait de Des pavés à la plage, Mai 68 vu par une jeune fille de la Sorbonne
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